Paris Erasmus

Une 50aine d’équipes étudiantes, représentant une école ou une université, traverseront en voiture la France, l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal, du 30 juillet au 15 août, dans le cadre du Paris-Dakar Etudiant 2006. Présentation de ce rallye avec Jean-Christophe Loridon, membre de l’équipage Paris 2.

Etudiantdeparis.fr : Qui êtes-vous ?

Jean-Christophe : On est une équipe de trois personnes en 1ère année d’économie à Paris 2 Panthéon-Assas (NDLR : les deux autres équipiers sont Maximilien Corbasson et Aimery de Langalerie). On se connaît très bien. On a monté l’association Assas Rallye Raid pour avoir une façade légale pour les sponsors.

EDP : Comment préparez-vous le Paris-Dakar Etudiant ?

J.-C. : L’organisation du Paris-Dakar s’occupe de tout ce qui est logistique : bouffe, trajet, bivouac, sanitaires, essence… Nous, on s’occupe uniquement de notre voiture mais on paye les services de l’organisation.

On a additionné tout ce qu’on allait dépenser en termes de frais d’inscription, de frais pour la voiture, d’assurance, de visa… En tout, c’est un budget de 5 000 €. Pour remplir ce budget, on est partis à la recherche de sponsors. On est allés voir toutes les entreprises qui avaient un lien avec le monde étudiant à Assas : les librairies universitaires, les banques qui s’intéressent aux étudiants, les cours privés, les mutuelles étudiantes. Et on a réussi à l’heure actuelle à boucler le budget. C’est intéressant pour nous, ça nous fait découvrir le milieu professionnel.

EDP : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’y participer ?

J.-C. : C’est l’aventure humaine, sportive et humanitaire. Et à côté de ça, une envie de connaissance du milieu du sponsoring et apprendre à monter un budget.

Notre but, c’est d’arriver tous les soirs au bivouac et d’être en contact avec la population locale.

EDP : Parlez-nous de la voiture…

J.-C. : C’est une 4L qu’on a trouvée sur Internet. On l’a payée 800 €. On compte engager environ 400 € de réparation et d’aménagement pour le Dakar, à savoir améliorer le radiateur, parce que là-bas il fera plus de 45 degrés à l’ombre. En ce moment, elle est au garage.

EDP : Comment se déroulera le rallye ?

J.-C. : Il y a environ 15 étapes. Elles ne sont pas chronométrées. On part le matin à 8h et on a un point d’arrivée à 17h. Entre temps, on fait ce qu’on veut. À l’arrivée il y a un questionnaire sur ce qu’on aurait dû voir durant l’étape. A la fin du Paris-Dakar, ils comptabilisent les points de tous les questionnaires. Ils comptent aussi ce qu’on aura fait pour nos sponsors, la ponctualité dans nos rendez-vous, l’esprit de groupe… Ils consacrent la première place à l’équipe qui se sera le mieux comportée.
Avec la 4L on va éviter de se prendre des dunes de 6 mètres de haut. On va privilégier les petites routes. Il y a aussi un aspect humanitaire : aller voir les petits villages, leur donner le matériel qu’on aura apporté, essayer de donner un peu de son temps pour aider les populations pauvres, que ce soit dans le désert marocain, en Mauritanie ou au Sénégal. On dormira parfois sous des tentes, parfois dans des bivouacs de fortune, parfois dans des petits hôtels de la région.

EDP : Et le retour ?

J.-C. : Arrivés à Dakar, on a deux choix : soit ramener la voiture par bateau en France, au Havre, soit la revendre sur place. Nous, on va la ramener pour faire de la pub pour nos sponsors à la rentrée. On va laisser les autocollants des sponsors sur la voiture, avec des photos de ce qu’on aura fait, et on ira aux différentes soirées étudiantes avec elle.

On compte ensuite participer à d’autres rallyes raids, comme le 4L Trophy par exemple.

DF

lu sur: www.etudiantdeparis.fr

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